Politique
Cela fait aujourd’hui 16 ans exactement que le président Joseph Kabila trône à la tête de la République démocratique du Congo. C’était le 26 janvier 2001 que le Raïs avait prêté serment pour la première fois lorsqu’il accédait au pouvoir, après l’assassinat, dix jours plus tôt, de son père Laurent-Désiré Kabila, dans son bureau du Palais de marbre.
A l’époque, Joseph Kabila n’avait que 29 ans, mais occupait de hautes fonctions stratégiques au sein des forces armées.
A sa prise de pouvoir, il a trouvé le pays déchiré par des guerres de rébellion. Le MLC de Jean-Pierre Bemba occupait la partie Nord du pays, alors que le RCD dirigeait l’Est.
La transition avec la formule 1+4
Après le dialogue intercongolais de Sun City, s’en est suivie la transition avec la formule 1+4 qui a duré trois ans, soit de 2003 à 2006.
C’est justement en 2006 que la République démocratique du Congo a organisé ses premières élections démocratiques, avec 32 candidats en lice. La présidentielle remportée par Joseph Kabila, une guerre a éclaté en plein centre-ville de Kinshasa entre les éléments du vice-président Jean-Pierre Bemba et la garde présidentielle. Ce qui a poussé le leader du MLC en exil, avant d’être arrêté et logé à la Haye pour des crimes commis en Centrafrique.
Après cinq ans de mandat, Kabila organise les deuxièmes élections en 2011, auxquelles Etienne Tshisekedi a participé. Elections que d’aucuns ont qualifié de « chaotiques ». Car, la Cour suprême de justice a confirmé Joseph Kabila vainqueur, mais le leader de l’UDPS soutenait que sa victoire lui a été volée. Au point que les deux ont prêté serment : Kabila à la cité de l’Union africaine, Tshisekedi dans sa résidence de Limete.
C’est de là qu’a germé l’idée du dialogue, proposée par le sphinx, mais rejetée par la Majorité présidentielle. D’ailleurs, dans l’une de ses sorties médiatiques, Lambert Mende avait déclaré que « ce pays ne peut plus aller de conciliabule en conciliabule. Celui qui veut prendre le pouvoir n’a qu’à attendre 2016 pour postuler et gagner les élections ».
Et voilà, en 2016, le gouvernement n’a pas pu financer les opérations électorales pour qu’il y ait alternance au sommet de l’Etat. Des dialogues ont été convoqués pour aboutir à une nouvelle transition et préparer des élections en dehors du délai constitutionnel.
L’Opposition et la Majorité discutent justement de modalités techniques et pratiques pour ce faire. Entre-temps, Kabila reste au pouvoir jusqu’à l’installation du nouveau président.
16 ans de règne, près de 7 dialogues convoqués
Les 16 ans de mandat de Joseph Kabila sont émaillés de dialogues. Au total, 7 négociations ont eu lieu, sous différentes appellations, mettant autour d’une table les Congolais. Il s’agit du dialogue intercongolais de Sun City (2002 – 2003), des concertations nationales (septembre 2013), consultations (Mai-Juin 2015), prédialogue (Août 2016), dialogue (septembre – octobre 2016), négociations directes (décembre 2016) et arrangements particuliers (janvier 2017).
2 transitions, 2 élections, 4 prestations de serment
Le règne de Kabila est également couronné de deux transitions. La première, au deux ans après son accession au pouvoir, soit de 2003 à 2006. Et la seconde, du 20 décembre 2016 jusqu’à la tenue de la présidentielle suivie de la remise et reprise entre le président sortant et le nouvel entrant.
En outre, il y a eu deux élections organisées, en 2006 et en 2011. Mais curieusement le Raïs a prêté serment quatre fois, ce qui est rare dans la carrière politique d’un dirigeant à la tête d’un Etat. La première fois, le 26 janvier 2001 après l’assassinat de M’zée ; la seconde en 2003 lors de la transition 1+4 ; la troisième au terme des élections de 2006 et la dernière fois après sa victoire électorale de 2011.
A noter qu’en ce moment où le règne de Joseph Kabila touche à sa fin, plusieurs de ses collaborateurs sont dans le viseur de la communauté internationale. Des sanctions ne cessent de tomber contre ses proches, qu’ils soient civils ou militaires. Leurs biens gelés, leurs déplacements limités… c’est dans ce contexte que le kabilisme risque de terminer son histoire à la tête de la République démocratique du Congo.
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