Politique
«Le Gouvernement de la République Démocratique est pleinement conscient que les premières solutions durables aux problèmes sécuritaires sont d’abord, de type politique et communautaire. C’est pourquoi, nous privilégions à Kinshasa, au Tanganyika, dans l’espace Kasaïen et dans le Kongo Central, des rencontres avec la notabilité et les forums intercommunautaires », a déclaré en substance, hier, dimanche 19 février 2017, au 9ème niveau du Pullman Grand Hôtel Kinshasa, M. Emmanuel Ramazani Shadary, Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur et Sécurité, en présence de Lambert Mende Omalanga, Ministre de la Communication et des Médias et du Vice-Ministre de l’Intérieur, M. Basile Olongo.
D’autres responsables des services attitrés en matière de sécurité ont été, eux aussi, associés à cette sortie médiatique musclée qui avait, apparemment, pour but, de fixer, une fois pour toutes, l’opinion sur l’état de la sécurité sur l’ensemble du territoire et, surtout, sur les affaires de Ne Muanda Nsemi à Kinshasa et au Kongo Central, des milices de Kamuina Nsapu dans le Grand Kasaï et des conflits communautaires engagés entre les Batwa et les Bantu, dans l’espace de Tanganyika, une des quatre nouvelles provinces nées du démembrement, dans l’ex-Katanga.
Kongo Central et de Kinshasa
Emmanuel Shadary n’a pas hésité, un seul instant, à entrer dans le vif du sujet. D’où, il a abordé le thème de la situation sécuritaire dans les provinces du Kongo Central et de Kinshasa. Selon lui, en effet, ce sont les partisans de parti politique dénommé BUNDU DIA MAYALA, issu de la transformation du mouvement politico-religieux BUNDU DIA KONGO, qui ont provoqué des troubles sanglants dans la province du Kongo Central, du 22 au 24 janvier et le 3 février 2017, plus précisément à Kimpese, Luozi, Kisantu, Lukala et Mbanza-Ngungu.
En exégète, Emmanuel Ramazani Shadary est revenu à l’origine de ce conflit persistant.
Il a souligné que dans cette affaire de Bundu dia Mayala, il s’agit d’un problème de famille, d’une affaire sentimentale qui inclut le Député national, élu de Kinshasa, Ne Muanda Nsemi et le Vice-Ministre des ITPR, qui se présente à ce jour, comme un problème d’Etat.
Il a même confirmé que la vérité de ces faits déclencheurs, est d’une banalité qui tranche, pourtant, avec la gravité de leur violence et le niveau de leur barbarie.
S’agissant de Ne Muanda Nsemi, Emmanuel Shadary a indiqué que les forces de l’ordre qui encerclent jusqu’à maintenant, sa résidence de Haute Tension, vers le Rond-point Sakombi, sur Benseke, dans la commune de Ngaliema, lui donnent encore une chance et l’invitent à se mettre à la disposition de la Justice, pour répondre de ses actes, sans dégâts inutiles.
Situation du Grand Kasaï
Il a expliqué que ce mouvement Kamuina Nsapu a mûri dans le secteur de Ditabayi et dans le territoire de Dibaya. Puis, il s’est étendu aux territoires voisins de Tshikapa, dans la province du Kasaï et, à Kabeya Kamwanga et Miabi au Kasaï Oriental, en causant des morts et désolation, jusqu’au point d’atteindre Mwene-Ditu, au Lomami.
Par ailleurs, il a aussi dit que le développement tentaculaire de ce phénomène, a pris de nombreuses formes comprenant : le Kamuina Nsapu dit original constitué des adeptes initiés de Kamuina Nsapu, lui-même, le Kamuina Naspu des bandits et des criminels ainsi que d’autres repris de justice recourant à des pratiques magiques (Tshiziba) pour se rendre invulnérables, le Kamuina Nsapu culturel des prétendants malheureux à la succession à divers postes du pouvoir coutumier et des Groupements voisins et le Kamuina Naspu politique constitué des opérateurs politiques récupérant ce phénomène comme fonds de commerce, en remettant de l’argent et d’autres pièces de violence, à ces jeunes gens, apparemment, instrumentalisés et drogués.
Certains acteurs politiques, tapis dans l’ombre, seraient, à son avis, à la base de tels actes. Mais, en revanche, le Gouvernement congolais n’abandonnera sa politique de gestion responsable de tous les incidents sécuritaires, en faisant appel notamment, à des enquêtes administratives et judiciaires, pour le maintien de l’ordre public, la sécurité des personnes et de leurs biens.
Tanganyika
Les bantu (Balubakat) et les Pygmées, dans la Province du Tanganyika, sont à couteaux tirés. Plusieurs causes de cette combustion communautaire surgissent. Il s’agit de la réclamation des terres propres aux pygmées, la nomination de leurs propres Chefs des Groupements et Secteurs ainsi que des Administrateurs des Territoires, la Construction des infrastructures de base (écoles et hôpitaux propres à eux) et, enfin, la Réclamation sans délai, des mariages mixtes par les «pygmées» consistant, pour eux, d’épouser les filles «bantu» comme ceux-ci épousent les leurs. Il a, toutefois, rassuré qu’une convocation du forum s’ouvrira cette semaine à Kalemie, pour analyser les revendications des uns et des autres et d’envisager les pistes de solutions susceptibles de réinstaurer la paix durable entre les deux communautés.
St Dominique, Grand séminaire de Malole …saccagés
Visiblement affecté, le VPM Emmanuel Ramazani Shadary ne pouvait clore son propos, sans évoquer, devant les médias, deux sujets d’actualité dont primo, la circulation sur les réseaux sociaux d’un film attribuant aux Fardc des crimes atroces et secundo, les actes de vandalisme perpétrés aux premières heures de ce dimanche, 19 février, à l’église Saint Dominique, dans la Commune de Limete, à Kinshasa.
Dans sa version des faits, il rapporte qu’une bande d’une vingtaine de personnes, militants prétendument de l’Udps, ont provoqué ces incidents dans cette paroisse aux alentours de 5 heures du matin, jusqu’au niveau de profaner le tabernacle en saccageant l’autel, la statue de la Sainte Vierge Marie.
Il a profité de cette occasion, pour parler d’incidents similaires qui ont eu lieu, ce samedi 18 février 2017, au Grand séminaire de Malole de Kananga dans le Kasaï Central où des miliciens de Kamuina Nsapu ont envahi cet établissement d’enseignement supérieur et l’ont, littéralement, saccagé jusqu’au point de brûler tous les biens des formateurs.
Toutefois, la forte contre-offensive militaire, a permis, dit-il, de pourchasser ces malfaiteurs. Sous forme imagée, il a lancé un message fort. Ramazani a recouru à un adage ancestral disant : «l’oiseau a oublié le piège, mais le piège se souvient de l’oiseau».
Réflexion
Il a, enfin, exhorté le 4ème pouvoir qui est la presse et, surtout, la presse dite nationale qui maîtrise parfaitement les problèmes de la RD. Congo, à pouvoir jouer son rôle, en vue d’apporter sa contribution au sujet de toutes les questions nationales qui intéressent le pays. Il a aussi invité la presse Congolaise qui est organisée de se mettre autour du Ministre de la Communication et des Médias, pour réfléchir sur un thème simple : «Comment communiquer pour amener la paix dans cette partie du Territoire National ?». Car, selon lui, cette réflexion aiderait à éviter, à l’avenir, d’autres victimes.
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