Politique
32 ans, c’était trop pour un tyran de mâter tout un peuple. Un peuple clochardisé, paupérisé, réduit au néant. Les Zaïrois étaient prêts à coaliser même avec le diable pour chasser le « Grand Léopard ». Laurent-Désiré Kabila, soutenu totalement par l’ensemble de Zaïrois, n’a eu que sept mois de rébellion pour écrouler l’édifice sanguinaire construit par le Maréchal. Il a fallu adapter la lutte à la dimension de l’adversaire pour le battre. La lutte non armée de Tshisekedi n’a pas récolté de résultats escomptés, si ce n’est qu’affaiblir le dictateur.
C’est plutôt la révolte, le soulèvement, l’insurrection, la résistance armée qui a fait écrouler le baobab.
C’était le 17 mai 1997 lorsque le nouveau régime a marché sur Kinshasa. Les « Kadogo », accueillis en libérateurs, ont occupé la capitale sans combat. C’était la fin de 32 ans du totalitarisme aux allures monarchiques. « Enfin il est parti ! », s’est exclamé un ex. Zaïrois victime de l’injustice sous la deuxième république.
Enfin, pour certains, le temps de la véritable démocratie était arrivé, où le pouvoir devait réellement retourner entre les mains du peuple. Enfin, les fonctionnaires allaient avoir un bon salaire. Enfin, la justice pouvait jouir de son indépendance constitutionnelle. Enfin, les droits de l’homme allaient être respectés, la corruption punie, le clientélisme banni.
Aujourd’hui, 20 ans après la chute du régime de Mobutu, « le pays n’a changé que de nom », à en croire un activiste de la société civile. On est passé de la République du Zaïre à la République démocratique du Congo. Point barre. « Le Congo n’est démocratique que de nom », renchérit-il. Pour lui, c’est Mobutu qui revient, sous une autre forme. Une démocratie de façade, une démocratie trompe l’œil, une démocratie habillée.
Les opposants persécutés, la justice à double vitesse, au service du plus fort, des enrichissements illicites, trafics d’influence, le peuple clochardisé, incapable de se scolariser, ni de se faire soigner, encore moins de se choisir ses propres dirigeants.
Pourtant, en 20 ans, le pays a organisé les élections à deux reprises. La troisième pose problème. A la place, on a plutôt réussi à nommer un Premier ministre que l’Assemblée nationale investit, lui et son équipe, ce mardi 16 mai 2017.
Le plus ridicule est que plusieurs Mobutistes qui ont été chassés par l’AFDL, fêtent le 17 mai avec leurs anciens ennemis. De Mobutistes, ils sont devenus Kabilistes. Et ce n’est pas encore fini.
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