Politique
Angèle Makombo est restée sur sa soif, après avoir suivi le discours du président Kabila, lors de son intervention, samedi 23 septembre, à la 72ème session ordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU. Elle n’a rien noté de concret sur la tenue des élections avant le 31 décembre 2017, prévues dans l’Accord du 31 décembre 2016, tel que conclu au Centre interdiocésain, sous les auspices des évêques. Elle n’a rien capté en termes d’engagement ferme, pour le président Kabila, à ne pas briguer un troisième mandat.
Présente actuellement à New York pour représenter l’Opposition extraparlementaire congolaise, Angèle Makombo est abasourdie comme, d’ailleurs, de nombreux compatriotes, en suivant le discours du président Joseph Kabila devant l’Assemblée générale des Nations-Unies samedi matin. Elle s’est même demandée, finalement, qu’est-ce que le président Kabila était venu faire dans ce gotha du débat général de la 72ème session de l’Assemblée générale tellement que son propre discours, lu dans une salle quasiment vide, trahit une rigidité inconsidérée dans les options habituelles de la Majorité, sa propre famille politique au pays. En dépit de tout cela, l’audience et les téléspectateurs congolais et internationaux étaient suspendus aux lèvres du président Kabila, impatients d’entendre ses propos sur le calendrier électoral, les élections et son propre sort. Mais, tout le monde est resté sur sa faim avec : «… j’affirme que le cap vers des élections crédibles, transparentes et apaisées est définitivement fixé et que notre marche dans cette direction est irréversible. Le tout sans ingérence extérieure, ni dictat quelconque ».
Quoi qu’il en soit, en vue des futures élections que tout le monde appelle de tous ses vœux et suite au premier atelier d’évaluation du processus électoral tenu à Kananga du 28 au 31 août, l’Opposition extraparlementaire avait présenté, le 14 septembre dernier, sa propre évaluation du processus électoral qu’elle avait soumise aux Nations-Unies, y compris, à la Monusco ainsi qu’à divers partenaires internationaux.
Au vu de la manière dont le processus électoral se déroule, l’Opposition extraparlementaire congolaise estime notamment, qu’avec la Ceni, dans son format actuel sous la conduite de Corneille Nangaa, la RDC ne pourra pas avoir des élections crédibles en RDC. D’où, la nécessité de restructurer la Ceni sans tenir compte des composantes : Majorité présidentielle, opposition, société civile. Puis, étant donné que le temps imparti pour l’organisation des élections, en vertu de l’accord politique global et inclusif du 31 décembre 2017, arrive bientôt à son terme, l’Opposition extraparlementaire réitère ses propositions de sortie de crise en RDC formulées dans son mémorandum du 10 août 2017 adressé au Secrétaire général des Nations-Unies. Et, pour faire face aux problèmes de technicité et renouer la confiance entre la Ceni, le Gouvernement et les électeurs, l’Opposition extraparlementaire propose d’envisager un accompagnement par une organisation crédible telle que le Centre Carter. Elle réclame, en outre, la Certification des élections par les Nations-Unies. Dans la foulée, l’Opposition extraparlementaire, pour réduire le coût des élections, recommande de changer de mode de scrutin : la proportionnelle avec listes bloquées est réputées moins coûteuses, et recourir aux listes zébrées pour favoriser la parité. Recourir au logiciel recommandé au président de la Ceni qui permettrait de faire le nettoyage du fichier, même si ce dernier ne l’a, malheureusement, pas inclus dans le budget initial. L’évaluation complète du processus électoral est là. L’Opposition extraparlementaire scrute tous les aspects, les écueils ainsi que toutes les voies de sortie. A l’Opposition extraparlementaire, on compte, en tout cas, les jours d’ici le 31 décembre 2017, pour passer à la vitesse supérieure de l’exécution de leurs stratégies d’actions en vue d'accentuer la pression.
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