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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Culture

SOCODA : Mondonga, Bula et Mwaka accusés de détournement des fonds

2014-07-30
30.07.2014 , Kinshasa
Culture
2014-07-30
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Nous l’avions annoncé dans notre édition du mardi 22 juillet 2014. La situation qui prévaut actuellement à la SOCODA, la nouvelle société congolaise de protection des droits d’auteur, est loin de calmer les esprits surchauffés des artistes toutes tendances confondues.

L’épée de Damoclès est suspendue sur le Conseil d’administration qui, loin de satisfaire aux attentes des ayants droits se la coule douce en pillant quotidiennement et continuellement de milliers de francs que verse la SABAM en leur faveur.

Et, ça brûle à la société Congolaise des Droits d’Auteurs et Droits Voisins, SOCODA. Les trois comptes bancaires de cette société seraient bloqués, sur instruction des sociétaires.

A en croire des sources concordantes proches de cette structure, Blaise Bula, Jacques Mondonga et Gérard Mwaka encours le risque de se retrouver en prison si jamais l’audit externe parvenait à rendre public son rapport final en défaveur du Comité de gestion de la nouvelle société des droits d’auteurs et droits voisins.
Pour la petite histoire, il y a bel et bien une crise au sein de la SOCODA, cette société qui avait été par Ordonnance présidentielle, pour le bien-être des artistes congolais toutes disciplines confondues.

Vraisemblablement, l’Epée de Damoclès pèse lourdement tant sur le Conseil d’Administration et que sur le Ministère de la Culture et des Arts. Car, il s’agit là d’une affaire des droits d’auteurs des artistes, qui relève des « droits de l’homme » et qui est mis en cause par un groupe de gens.

Les sociétaires que sont les artistes affiliés à la SOCODA sont très mécontents et fâchés contre le président du Conseil d’Administration, Jacques Mondonga Omari et son Vice-président en charge des Finances qu’est Blaise Bula.

Ils sont accusés de détournement de fonds, incompétence et immixtion dans la gestion quotidienne de la société. Tandis que son Directeur général, Gérard Mwaka est, lui, révoqué pour incompétence et mégestion.

Ce faisant, les sociétaires ont désigné Gérard Kandungi (doyen d’age) en qualité de président du Conseil d’Administration intérimaire. Pour ce qui est du poste de Directeur général, ils ont procédé au lancement d’un appel d’offre international qui sera communiqué par les voix recommandées.

Cette ferme décision des ayants droits a été rendue publique au terme d’une réunion du Conseil d’Administration tenue le lundi 16 juin 2014, au siège de la Société. Ce, conformément à l’article 24 de son statut.

Le seul point inscrit à l’ordre du jour de cette réunion qui avait regroupé 19 Administrateurs, était la « présentation de l’économie de l’avant-projet de la reforme de la SOCODA ».

C’est à l’issue de cette rencontre que l’assemblée a décidé, à l’unanimité, de révoquer le Directeur général et de mettre fin au mandat du PCA et du Vice-président chargé des Finances pour la gestion opaque de la Société.

D’après nos fins limiers, un procès-verbal a été établi par le Conseil d’Administration et a été transmis à la Chancellerie des Ordres Nationaux pour être notarié et approuvé, et cela conformément au statut de la SOCODA.

La bonne foi de Werrason

En l’absence du président du Conseil d’Administration, la réunion a été présidée par le Vice-président chargé de recouvrement, Noël Ngiama Makanda Werrason.

Contrairement à ce que certaines langues ont fait gober à l’opinion, nos sources précisent que Werrason a dirigé cette réunion non anarchiquement, mais conformément à l’article 24 qui stipule qu’en cas d’absence du PCA, l’un des Vice-présidents a le mandat d’organiser et de tenir la séance sans aucun préjudice. Ainsi Jacques Mondonga ayant brillé par son absence lors de ladite réunion n’aurait semble-t-il pas voulu sa tenue pour des raisons évidentes d’autant plus qu’il voulait éviter de donner des explications exactes en ce qui concerne la gestion opaque de la SOCODA.

Pour les administrateurs, Werrason Ngiama n’a nullement l’intention de déstabiliser la nouvelle Société mais par contre son combat ne consiste qu’à l’amélioration de la situation des artistes congolais en général. Pour preuve, il n’est pas permanent à la SOCODA pour des raisons professionnelles.

Il a, par ailleurs, placé quelqu’un d’autre comme son représentant à la société. Toutefois, il veille et définit, de loin ou de près, si l’occasion se présente, la politique et les stratégies adéquates de recouvrements de droits des artistes auprès des utilisateurs des œuvres artistiques à travers toute la République.

Parfois, la star met à profit son aura dans ses attributions pour frapper des portes des entreprises pour qu’elles paient les redevances. Cette mobilisation de recettes, permet aux ayants droits de jouir de leurs œuvres ou créations artistiques à travers la SOCODA qui a pour mission de percevoir et repartir ses droits dans toutes ses formes quelles que soient leurs provenances.

Grâce à la notoriété de Werrason, ajoute une source sure, la Bralima a pu débourser un montant de 120 mille dollars au bénéfice de la SOCODA. Or, bien avant, la Brasserie payait, en moyenne, 10 mille $ US à l’ex-SONECA.

Aujourd’hui, cette bagatelle somme a permis à la nouvelle société de procéder au mois de décembre 2013, à la première répartition de droits locaux.

Une répartition, du reste, mal faite selon certains artistes qui ont exigé les bordereaux pour certifier la traçabilité. Et depuis, le Comité de gestion n’est plus revenu au bon sentiment afin de garder ce même élan par rapport à sa mission. D’ailleurs l’un des artistes lésés, sociétaire de la SOCODA en la personne de Christian Kimbukusu Dakumuda a déclaré sur cette affaire : « Je détiens toutes les preuves tangibles sur le détournement de fonds à la SOCODA dont un chèque sans provision. J’ai aussi une série des documents qui attestent que Blaise Bula avait soutiré 65.000 $Us sur les 220.000$Us de frais d’installation de Société allouée par le gouvernement. »

A en croire d’autres sources valables et crédibles, le Vice-président chargé des recouvrements avait encore secoué l’arbre du coté de la Bracongo qui a débloqué, en deux tranches, un montant de 60.000 $Us pour la SOCODA. Encore et toujours, Werrason qui, du reste, est devenu la bête noire pour les autres, a mobilisé des recettes jusqu’au Katanga où la direction provinciale de la SOCODA a viré environ 350 mille dollars américains à Kinshasa.

Tous ces fonds, destinés aux artistes sont logés dans différents comptes bancaires gérés par Blaise Bula. Bizarrement, nonobstant tous les efforts fournis par le chargé de recouvrements, le Comité de gestion ne parvient pas à payer les ayants droits.

S’agissant toujours de Blaise Bula, les sociétaires dénonceraient le cumul des fonctions qui le caractérise au sein de la nouvelle société. Au-delà du poste qu’il occupe, il joue aussi le rôle d’inspecteur financier, trésorier avec comme mandat de signer des chèques au nom de la société. Ce qui, selon ses contradicteurs, n’est pas dans ses attributions.

Concernant Jacques Mondonga, ancien membre du MCL, certaines sources renseignent qu’il aurait placé l’une de ses maîtresses à la direction provinciale SOCODA pour le Bas Congo et qui, depuis lors, n’a jamais envoyé à la caisse centrale de l’entreprise les recettes perçues dans sa juridiction. Ce qui prouve à suffisance que toutes ses recettes vont directement dans la poche du Tout puissant PCA.

Parlant du DG de la SOCODA, les sociétaires ont fait savoir que Gérard Mwaka serait non seulement incompétent et naïf, mais surtout qu’il serait manipulé par le duo Bula et Mondonga.

Pour certains, le PCA et le Vice-président en chargé des Finances, en complicité avec le Directeur général, peaufinent de stratégies de magouilles pures en lieu et place de travailler pour l’intérêt général des créateurs des œuvres d’esprit.

Des sources incontestables démontrent d’autre part que cette bande aurait excellé dans le manque de transparence pour mieux détourner des fonds. Ici, les sociétaires se posent la question de savoir la destination que prennent d’autres fonds dont les redevances de Goma (Nord Kivu) et Bukavu (Sud Kivu) sans oublier celles qui proviennent de bars, restaurants, terrasses, hôtels et flats de Kinshasa : « Nous voulons que Blaise Bula et ses compagnons nous éclaircissent sur tout cela » martèlent-elles.

Tirons la SOCODA du naufrage

Les administrateurs qui ont décidé sur la fermeture des comptes bancaires de la SOCODA auraient émis le vœu de voir le Procureur Général de la République puisse diligenter un audit judiciaire sur la gestion de cette nouvelle société d’autant plus qu’ils n’ont pas confiance aux audits internes truqués et manipulé de cette structure.
Ce qui est évident, c’est que la tension est en train de monter journellement depuis l’ombre du vendre 25 juillet 2014 où les administrateurs on tenu une autre réunion au Pam Beach dans la commune de la Gombe. Ils auraient à cet effet, maintenu leur décision de suspendre les trois dirigeants pour l’opacité de leur gestion.

Dès le départ déjà, de nombreuses langues avaient été déliées pour dénoncer la magouille qui était perceptible lorsque le Comité de gestion avait obtenu le frais d’installation auprès du gouvernement. Un chanteur qui a requis l’anonymat dit à ce propos que : « Ce n’est pas possible, ils vont s’enrichir sur le dos des artistes, de veuves et orphelins d’artistes. Je regrette que les collègues à qui nous avons placé notre confiance pour veiller sur nos droits puissent se muer en véritables prédateurs.

Ce n’est pas normal pendant que les artistes s’époumonent nuit et jour pour créer des spectacles et œuvres que les autres ne sachant rien faire dans ce domaine s’enrichissent continuellement au détriment des ayants droits.

Les artistes s’étonnent, par ailleurs, du silence du Ministère de la Culture et des Arts qui ne dit absolument rien sur ce qui se passe à la SOCODA. Pourtant, il a l’obligation d’accompagner cette nouvelle société afin que pour une fois, au moins, les artistes congolais puissent vivre du fruit de leurs esprits.

En signant le 18 mars 2014 l’Ordonnance n° 11/22, le Chef de l’Etat a autorisé la création de la SOCODA comme étant une coopérative privée pour des artistes qui devraient jouir de leurs droits avec équité et quiétude. Mais, hélas !

(Dossier à suivre)


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