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Le billet vert représentera la moitié du panier de monnaies de référence sur lequel est adossé le libra de Facebook. L'euro aura un poids de 18 % suivis par le yen (14 %), la livre sterling (11 %) et le dollar de Singapour (7 %). Le groupe américain a privilégié les grandes devises de pays et zones de développement prioritaires pour son projet.
Facebook dévoile les contours de son projet de monnaie. Selon le magazine « Der Spiegel », les pondérations finalement retenues pour le panier de devises de référence du libra vont faire la part belle au billet vert : le dollar aura une pondération de 50 %, suivi par l'euro (18 %), le yen (14 %), la livre sterling (11 %) et le dollar de Singapour (7 %). Cette répartition suit en partie la hiérarchie des volumes sur le marché mondial des changes, avec par exemple une part de marché de 44 % pour le billet vert et 16,1 % pour l'euro, selon le dernier rapport de la Banque des règlements Internationaux .
Le groupe américain a choisi les principales monnaies, les plus traitées et liquides, à l'exception du dollar de Singapour, retenu alors qu'il n'entre pas dans ces critères. Ce choix tient peut-être au fait que ce pays est très ouvert aux cryptos et ICO (émissions de jetons) et que le groupe américain ambitionne d'en faire une des zones de développement prioritaires du libra. En intégrant la monnaie dans son panier de référence, il favorise l'adoption du libra par les Singapouriens.
Critères opaques
La répartition retenue ne tient visiblement pas compte du poids des pays dans le commerce mondial. Les critères, qui n'ont pas été rendus publics, semblent laisser une large place à l'arbitraire. « Les pondérations retenues sont incontestablement étranges et ne donnent aucune indication sur le processus de choix. Le faible poids de l'euro pourrait s'expliquer par les taux d'intérêt négatifs qui prévalent en Europe », constate sur son blog l'économiste John Paul Koning. L'Association Facebook investira dans la dette d'Etat des pays qui composent sa monnaie. Elle en retirera des intérêts beaucoup plus importants en investissant sur les obligations américaines qu'européennes compte tenu du différentiel de taux.
Malgré le risque de Brexit, qui devrait intervenir avant le lancement opérationnel du libra, la livre sterling a un poids de 11 %, plus de deux fois supérieur (4,5 %) à celui qu'elle a dans les réserves de change des banques centrales, des investisseurs institutionnels réputés conservateurs. Au sein de ces dernières, le dollar a une part dominante de 61,8 %, l'euro en représente 20,2 %, suivi du yen (5,2 %).
Les pondérations du libra sont aussi très différentes de celles d'une autre devise mondiale synthétique - le droit de tirage spécial - l'actif de réserve du Fonds monétaire international : le dollar pèse pour 41,7 % suivis par l'euro (30,9 %), le renminbi (10,9 %), le yen (8,3 %) et la livre (8,1 %).
Flash crash
Le bitcoin a connu mardi un nouveau flash-crash, un plongeon de 17 % de 9.500 à 7.944 dollars et pour s'établir mercredi à 8.400 dollars en repli de 14 %. Selon Coindesk, le mouvement de vente aurait été exacerbé par la plate-forme Bitmex qui offre des « effets de levier » très importants (jusqu'à 100) à ses clients. Dans son sillage, tout le marché des cryptos a chuté. L'ether et litepoin perdaient 17 % et bitcoin cash 24 %. Selon Messari, depuis 2011, la leader des crypto a connu 70 chutes supérieures à 10 %, et dont 40 entre 2011 et 2013, du fait de problèmes récurrents de manque de liquidité.
Limiter la volatilité
En combinant les différentes monnaies, les experts de Facebook souhaitent obtenir un panier de devises peu volatil et offrant un rendement minimum . La valeur du libra fluctuera en fonction de ses composantes et l'association souhaitera peut-être mettre en oeuvre un système d'encadrement pour limiter ses variations journalières à 1 ou 2 % autour de sa valeur théorique. Si elle varie trop, son utilisation en tant qu'instrument de paiement sera pénalisée. En outre, les spéculateurs pourraient entrer en jeu si des produits dérivés ou la vente à découvert sur le Libra se développent. « Adosser le libra à des actifs, mais sans adopter aussi une politique monétaire et d'encadrement entraînera immanquablement des fluctuations. Or les membres de l'Association libra n'ont pas de ressources comparables aux banques centrales pour limiter la volatilité de leur monnaie », soulignent des chercheurs.
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