Kinshasa/Ngaliema : « Le changement des mentalités pour la culture du Salongo »

A Kinshasa, une large majorité de son étendue est victime de l'insalubrité et rencontre en même temps de nombreuses résistances quant à son assainissement. « Des avenues propres pour une vie saine », c'est le mot d'ordre des habitants de plusieurs coins de la ville.

Un cercle de jeunes sous l'égide de Tatu Musimpa se mobilise dans la commune de Ngaliema pour concrétiser et matérialiser la vision du chef de l'Etat en ce qui concerne le changement des mentalités, car disent-ils : « ce n'est qu'en changeant nos mentalités que la réalisation des salongo sera possible et bénéfique » et « non un simple slogan », ont-ils ajouté.

De son côté, Musimpa alias Tatu préconise la proximité entre dirigeants et dirigés. « Doter les localités d'un pouvoir réellement décentralisé en vue de rapprocher les gouvernants des gouvernés, c’est ce qui permettra de répondre aux besoins primaires de la population. Si les localités pouvaient avoir accès aux crédits bancaires pour le développement de leurs milieux respectifs, cela déclencherait l'émulation du génie caché en elles", renchérit-il.

Cette action est menée, jusque-là, dans les quartiers Ozone, Pompage et Delvaux dans la commune de Ngaliema.

Le changement des mentalités est le socle du développement durable

Si sous d'autres cieux la conscience des habitants est élevée, celle de la population congolaise et kinoise en particulier est encore à l'étape embryonnaire ! On le constate par leurs habitudes quotidiennes, quand bien même destructrices pour l’environnement et nuisibles à la santé des hommes, s’y accrochent toutefois. Les foyers des immondices qui inondent différents coins de la capitale en est la preuve.

Dans le souci d'éveiller la conscience congolaise à une échelle importante, quelques kinois rencontrés à travers différentes rues de la ville se sont confié à Media Congo Press (MCP) : « infliger une amende consistante à tous ceux qui se servent de la rue ou des rigoles comme décharge de leurs déchets peut s'avérer efficace pour éradiquer l'insalubrité dans nos milieux ruraux ».

Bwana Senga prône : « l'école péripatéticienne, c'est à dire instruire les agents publics à faire du porte-à-porte ou prêcher à travers les rues sur le bien-fondé du changement des mentalités comme socle de développement durable ».

Entretemps, la population à l'unanimité attend voir, dans le cadre de KIn-Bopeto, la réalisation des salongo telle qu'annoncée par le gouverneur Gentiny Mbaka pour le mois d'octobre prochain.