Politique
C’est ce mercredi 19 juillet 2017 que le ministre honoraire Pardonne Kaliba va connaître son sort, s’il va continuer ou non à présider à la destinée du parti des Patriotes résistants Maï-Maï (PRM). Des pétitionnaires PRM reprochent à M. Kaliba la mauvaise gestion du parti et l’instauration d’un climat malsain et surtout la dictature au sein de leur plateforme politique issue du mouvement de résistance Maï-Maï. Ils ne jurent que par la destitution de Pardonne Kaliba de son poste de sprésident.
Il y a malaise au sein des Patriotes résistants Maï-Maï (PRM). Le parti politique des ex combattants Maï-Maï est au bord de l’implosion. Les violons ne s’accordent plus entre les pionniers et initiateurs du parti et leur camarade président national du parti, M. Pardonne Kaliba, ministre honoraire et tout récemment nommé membre du Conseil d’administration de la Regideso.
Ces ex combattants Maï-Maï et membres fondateurs du parti PRM sont mécontents de la gestion, jugée calamiteuse, du parti par M. Kaliba. Aussi, dénoncent-ils l’attitude dictatoriale à laquelle s’illustre depuis un certain temps, leur camarade-président du parti.
Pas plus tard que dimanche 16 juillet courant, une réunion du Conseil politique national de ce parti des PRM a été convoquée à Kinshasa dans une des salles de l’hôtel Venus. Laquelle devrait concourir à l’harmonisation des vues au niveau du directoire du parti. Fort malheureusement, cette réunion a été avortée à cause de la tension, après quatre heures de dispute. Et elle est reprogrammée pour ce mercredi 19 juillet 2017 au même endroit.
Cette tension ayant régné à cette réunion a été alimentée d’abord par le fait que des participants à la réunion se sont sentis séquestrés suite à la présence des policiers, mais aussi et surtout, par le non-respect de la liberté de la presse. Pardonne Kaliba a dû chasser les membres de la presse invités à couvrir cette activité politique à l’exception des représentants de Télé 50 qu’il a lui-même appelés.
Après une petite résistance, il a demandé les agents de sécurité de l’Hôtel Venus (Makesa Force Security) d’expulser les journalistes jusqu’en dehors de l’hôtel. Déçus, les journalistes ont déploré cette attitude inconvenante de Kaliba contre la liberté de la presse.
Au sortir de cette rencontre de désordre orchestré par Pardonne Kaliba, un des pionniers du parti hostiles ce président « maladroit et dictateur », a accepté volontiers, tout courageux parce que bravant tous risques d’attaques, à se confier à la presse qui était chassée par Pardonne Kaliba. Il s’agit du pétitionnaire Ghyslain Buhendwa, il est le secrétaire national des PRM près le secrétaire général et en charge des questions politiques, idéologiques, électorales, et des relations avec le Parlement.
Et dans une interview accordée aux journalistes, il a déclaré avec colère : « Cette réunion que vous devriez couvrir, malheureusement vous avez été chassés. Chose que nous déplorons. Parce que la Constitution de la République garantit la liberté de la presse. La réunion a été initiée par les membres du Conseil politique national (CPN) du parti des Patriotes résistants Maï-Maï (PRM), entre autres les fondateurs, cofondateurs et secrétaires nationaux, qui ont demandé au président de convoquer une réunion parce que les choses ne marchent pas au sein du parti. Fort malheureusement, la réunion n’a pas eu lieu. Parce que nous nous sommes rendu compte que nous avons été séquestrés. On a retrouvé des agents de la Police, un élément étrange depuis que ce parti existe, nous n’avons jamais organisé de CPN où l’on voit de robustes policiers venir nous entourer. Nous les respectons parce qu’ils sont des agents de l’ordre, mais quant à aujourd’hui, il n’était pas prévu ainsi. Aussi, nous avons retrouvé dans les environs, des éléments non identifiés comme des shégués (ou enfants de la rue). Je redoute même qu’ils soient des Kuluna qui ont été invités pour nous faire du mal. Et à l’intérieur, curieusement, il y avait deux personnes qui s’arrogent le pouvoir, on dirait qu’ils ont confisqué le parti, sont entrés avec un ton de dictature. Or, nous nous battons pour garantir la démocratie. On ne se battrait pas pour la démocratie au niveau national, alors qu’au niveau de nos partis, ce n’est pas le cas ».
Une réunion sans conclusion
Mais, qu’est-ce que vous reprochez aux dirigeants actuels ? A cette question, le pétitionnaire Ghyslain Buhendwa promet de le faire savoir à la presse très prochainement. « Tout ce qu’on peut dire au stade actuel, c’est qu’il y a un malaise au sein de notre parti », a-t-il dit.
Il n’y a pas eu de conclusion jusque-là. « Il ne pouvait pas y avoir de conclusion avec ce climat de menace et d’intimidation, ce climat de dictature. Et pour preuve, vous-mêmes vous en avez été victimes », a déclaré le secrétaire national des PRM, M. Buhendwa, s’adressant, surexcité à la presse.
De 14 heures à 19 heures, rien n’a filtré de cette réunion, a-t-il affirmé. « Nous répétons qu’au niveau interne du parti des PRM, il y a malaise ». Et concernant la nomination récente de leur président Kaliba comme membre du Conseil d’administration de la Regideso, Ghyslain Buhendwa souligne que « Dans une réunion du bureau permanent, notre leader a craché sur nous. S’il a été servi, c’est en tant que personnalité et non comme président du parti des PRM. Son langage fâche les membres du parti », a conclu cet ancien combattant Maï-Maï.
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