
Le président Joseph Kabila a promis vendredi 31 que son pays allait vaincre les rebelles ougandais accusés d'avoir massacré en octobre une centaine de personnes dans la région de Beni, dans l'Est de la République démocratique du Congo.
Les ADF doivent comprendre que nous allons les vaincre. Ceux qui pensent que nous devons négocier avec les ADF, qu'ils oublient, car la réponse est non. On ne peut pas négocier avec les terroristes, a déclaré en swahili M. Kabila devant la population de la ville de Beni.
Le chef de l'Etat s'exprimait pour la première fois depuis une série de massacres commis dans le territoire de Beni par de présumés rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF), actives dans une zone montagneuse de la région depuis 1995.
Nous ne devons pas avoir peur, nous devons rester soudés pour bouter hors du territoire congolais les ADF, a insisté le président Kabila, arrivé mercredi à Beni, chef-lieu du territoire éponyme, situé dans la province riche et instable du Nord-Kivu.
Nous ne devons pas tomber dans le piège de l'ennemi, qui consiste à stigmatiser les musulmans. L'islam n'est pour rien dans les barbaries qui se font chez nous, à Beni, a plaidé M. Kabila.
Opposée au président ougandais Yoweri Museveni et composée de musulmans, l'ADF est active depuis 1995 dans une région montagneuse du territoire de Beni. Elle y a commis de graves exactions contre les civils (meurtres, enrôlement d'enfants, pillages) et se livre à de lucratifs trafics, notamment de bois.
Depuis janvier, l'armée et la Monusco ont lancé plusieurs attaques contre l'ADF, qui en est sortie affaiblie. Cependant, elle a repris l'initiative depuis le décès brutal, en août, du général Jean-Lucien Bahuma, qui menait les opérations contre ces rebelles.
Le président congolais a annoncé un changement de commandement des opérations de lutte contre l'ADF, sans en dévoiler la teneur.