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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 02 mai 2024
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Politique

Accompagnement du processus électoral en RDC : l’Union Européenne attend le calendrier global !

2014-12-04
04.12.2014 , Kinshasa
Politique
2014-12-04
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Le fait pour l’Union Européenne d’injecter plus de 6 milliards de dollars dans l’économie congolaise l’obligerait  à exercer ne  serait-ce qu’un petit  droit de regard sur l’évolution des choses.  Jean-Michel Dumond, Chef de la Délégation de l’Union Européenne (UE) à Kinshasa, a tenu une conférence de presse hier, mercredi 3 décembre. Pour l’UE, la présidentielle et les législatives devraient être organisées conformément aux lois établies.

Les 28 pays membres attendent, quelles que soient les raisons,  la venue du calendrier électoral global. Parallèlement, Jean-Michel Dumond ne trouve rien à redire sur la mise en place de l’Office National de l’Identification de la Population (ONIP) et en prend d’ailleurs acte.

Ce n’est pas fortuit si la Délégation de l’Union Européenne en RDC a choisi la journée d’hier pour faire une évaluation générale de la situation du pays. Le président de la République va bientôt prononcer son traditionnel discours sur l’état de la Nation. Quoi de plus intéressant pour l’Union Européenne que de mettre en avant quelques priorités sur lesquelles les 28 pays membres  n’entendent pas transiger. Quitte à Joseph Kabila, dans son pouvoir discrétionnaire, de les prendre ou non en compte,  lors de son intervention au Congrès. Le Premier Ministre Matata Ponyo en avait, lui, été mis au parfum lors de son dernier séjour bruxellois. Les objectifs de l’Union Européenne sont la stabilité et la sécurité, le développement économique, l’enracinement de la démocratie et les droits de l’homme ainsi que l’organisation des élections dans le délai constitutionnel.   

L’Union Européenne a fait une évaluation de sa coopération avec la RDC depuis 2006. Sur le plan financier, tout compte fait, l’Union Européenne a accordé une assistance de plus d’1,2 milliards de dollars à la RDC. Tous les pays européens réunis ont investi environ 6 milliards de dollars en RDC. En pourcentage, la bagatelle représente 44% de l’aide publique internationale européenne. Ce n’est pas rien. Récemment, Matata Ponyo est rentré de Bruxelles avec un engagement de 620 millions d’euros dans le cadre du 11ème FED. Pour que cette aide soit effective, il faudrait que tous les pays membres de l’UE apposent leurs signatures. Dans l’entre-temps, les autorités de la RDC ont l’obligation de définir les programmes à exécuter jusqu’en 2020. L’UE a déjà une idée sur la destination que devraient prendre ses millions. Il s’agit, entre autres, de la réforme de la justice, de la police et de l’armée ; de la protection du patrimoine naturel et de la promotion d’une agriculture durable ; la réhabilitation de la route nationale n°1 jusqu’à Mbuji-Mayi, ainsi que la santé.

Les conditions de l’UE

La Délégation de l’UE à Kinshasa exige une meilleure transparence des recettes des industries extractives. Ces recettes permettront de financer le développement, les infrastructures et les budgets sociaux. Avant la fin de la session parlementaire en cours, l’UE invite les Députés et Sénateurs à voter un nouveau code des hydrocarbures pour améliorer la transparence des appels d’offre et garantir la protection de l’environnement. Pour l’UE, si la RDC exploite de façon transparente et équitable toutes ses potentialités dans les secteurs minier, agricole, écologique et naturel, la question de la pauvreté sera totalement résolue.

 

UNION EUROPEENNE              

DELEGATION EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

Conférence de Presse

Par le Chef de la Délégation de l’UE

S.E.M. Jean-Michel DUMOND

Kinshasa, le 3 décembre 2014 (11h00’)

Le 1er décembre, M. Donald Tusk, l’ancien Premier Ministre de Pologne, a pris la relève de M. Van Rompuy en tant que Président du Conseil européen, c’est-à-dire l’organe de décision et d’impulsion politique au plus haut niveau des Chefs d’Etats et de gouvernements de l’Union européenne. Cette nomination d’un chef de gouvernement d’un de nos nouveaux Etats membres est un signal fort et encourageant. Elle témoigne que, 25 ans après la chute du mur de Berlin, la réunification du continent européen est achevée. Elle traduit la détermination de l’Union européenne à inscrire dans les faits sa vision historique d’un continent uni et bâtit sur des valeurs communes : la paix, la démocratie, l’état de droit, la prospérité et le bien-être social  de nos populations. Malgré la crise, l’Europe reste le continent où il fait mieux vivre et la première puissance économique de la planète.

Succédant  à Mme Ashton à qui est revenue la lourde tâche de bâtir le service européen d’action extérieure, en clair un ministre européen des affaires étrangères, la nouvelle Haute Représentante pour la politique étrangère, Mme Federica Mogherini, symbolise ce nouvel élan. Bien qu’elle soit encore jeune, elle est déjà engagée depuis plus de 20 ans sur les questions de politique étrangère, d’abord en tant que membre de la société civile, ensuite au Parlement de son pays, l’Italie, et dernièrement en tant  que Ministre des Affaires étrangères de l’Italie. Elle est européenne par conviction et très consciente de la nécessité pour l’Union européenne d’avoir une stratégie commune et de parler d’une seule voix face aux défis globaux, à commencer avec les défis dramatiques qui se posant aux frontières orientales et méridionales de l’Europe.

Déjà il y a quelques mois, les chefs d’Etats et des gouvernements de l’Union européenne ont nommé le nouveau Président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker. Dans leur choix, ils ont tenu compte du résultat des élections au Parlement européen, qui ont été remportés par le parti politique auquel appartient M. Juncker. Pour la première fois, un lien direct a ainsi été établi entre le résultat des élections au Parlement européen, qui ont fait du Parti populaire européen la plus importante formation représentée au Parlement de Strasbourg, et la nomination, du Président de la Commission européenne. Cette décision, conforme aux règles et aux pratiques de la démocratie parlementaire, n’a pas manqué d’apporter une dose supplémentaire de légitimité démocratique au processus décisionnel européen.  

C’est aussi une occasion unique pour la nouvelle Commission européenne de prendre un nouvel élan. Elle a mis en place un ambitieux programme de 315 milliards d’euros. Nous escomptons que ce programme ambitieux contribuera à sortir l’Europe de la plus grave crise financière et économique qu’elle ait connu depuis la Deuxième Guerre mondiale. Les institutions européennes et les gouvernements nationaux ont dû prendre des mesures sans précédant pour stabiliser les économies des Etats membres, consolider les finances publiques et empêcher que le fruit de décennies d’intégration européenne ne soit réduit à néant. Le pire a été évité. Le marché intérieur et l’intégrité de la zone euro ont été préservés. Lentement, mais sûrement, l’Europe renoue avec la croissance économique et la confiance.

Tout de même, la crise a prélevé un lourd tribut. Plus de six millions de personnes ont perdu leur emploi au cours de cette période. Le chômage des jeunes a atteint un niveau record. Plusieurs de nos Etats membres sont encore loin d’avoir retrouvé une croissance durable et des niveaux d’investissement adéquats. La déflation menace. Par conséquent, dans nombre de pays, le degré de confiance dans le projet européen n’a jamais été aussi bas.

Les mesures prises durant la crise ont atteint leur but, dans l’ensemble. Elles n’ont pas affecté l’aide au développement. Le niveau de 11ième Fonds européen de développement a été maintenu avec un accent particulier sur les programmes de santé, gouvernance et infrastructures.

Après s’être concentrée, pendant plusieurs années, sur la gestion de la crise, l’Union européenne reste déterminée à affronter les défis mondiaux qui l’attendent, qu’il s’agisse de la course à l’innovation et aux compétences, de l’utilisation rationnelle des ressources naturelles et énergétiques, des conséquences du changement climatique, du vieillissement de notre population ou encore de la souffrance et de la pauvreté aux frontières extérieures de l’Europe.

A cet égard, l’Afrique est un partenaire naturel pour l’Europe, je dirais même tant la géographie est prégnante, notre premier partenaire, avec laquelle une histoire, souvent tragique, a tissé tant de liens culturels, humains. Mais c’est maintenant avant tout la perspective de pouvoir affronter ensemble les défis de la mondialisation qui doit guider.

Le Sommet Union européenne/Afrique, qui s’est tenu les 2 et 3 avril 2014 à Bruxelles, a décliné les grands thèmes de notre coopération à venir :

-Paix et sécurité ;

-Démocratie, bonne gouvernance et droits de l’homme ;

-Développement humain,

-Développement et croissance durables et inclusifs et intégration continentale ;

-Questions globales et émergentes.

A cet égard, je peux vous assurer que l’Union européenne restera présente aux côtés de la RDC et poursuivra son engagement en faveur de la paix, de la démocratie, d’un Etat de droit, de la croissance au bénéfice de la population. Depuis la reprise de la coopération en 2006, l’UE a apporté environ 1,2 milliards de dollars d’assistance à la RDC. Avec l’ensemble des Etats membres, ce sont 6 milliards de dollars d’assistance à la RDC, soit 44% de l’aide publique internationale. Le 11ème FED, signé avec le Premier Ministre Matata, lors de sa récente visite à Bruxelles, témoigne de cet engagement. L’enveloppe attribuée à la République Démocratique du Congo sera de l’ordre de 620 millions d’euros, en croissance sensible par rapport au 10ème FED dont l’enveloppe initiale était de 514 millions d’euros. Son entré en vigueur n’attend plus que la signature de l’ensemble des 28 Etats membres de l’Union européenne. Nous entamons dès maintenant, avec les autorités congolaises, la définition précise des programmes qui seront mis en œuvre d’ici 2020. Les quatre secteurs d’intervention sont calqués sur les objectifs que nous avons définis en commun avec nos partenaires.

-La gouvernance, en particulier la réforme de la justice, de la police et de l’armée ;

-L’environnement, la protection du patrimoine naturel et une agriculture durable

-Les infrastructures, en particulier la réhabilitation de la RN1 jusqu’à Mbuji-Mayi,

-La santé

La gouvernance est et restera au cœur de nos efforts pour accompagner le gouvernement congolais sur la voie  des réformes. Dans son discours d’investiture devant le Parlement en mai 2012, le Premier Ministre avait justement mis la gouvernance au cœur de son action. Nous sommes ainsi disposés à soutenir la réforme des finances publiques, au niveau central et dans chacun des ministères qui sont responsables de ces secteurs. Dans ce contexte, une meilleure transparence des recettes des industries extractives est clé. Seule une augmentation des recettes tirées de ce secteur permettra de financer le développement, les infrastructures et les budgets sociaux. Nous espérons qu’avant la fin de la présente session, le Parlement aura pu voter un nouveau code des hydrocarbures qui améliore la transparence des appels d’offre  et garantisse la protection de l’environnement.

Les potentialités de votre pays sont considérables, pas seulement dans le secteur minier, mais également dans d’autres secteurs tels que l’agriculture, l’eau, l’énergie, le précieux patrimoine écologique et naturel. Tous ces atouts ne demandent qu’à être exploités et mis en valeur, mais il convient que cela soit fait de façon plus transparente et équitable.

Par ailleurs, des travaux de réhabilitation d’axes transfrontaliers sont actuellement en cours d’étude dans le cadre de nos Programmes d’Intégration Régionale du XIème FED. Ce sont ainsi quelques 150 millions d’euros qui seront réservés pour des travaux d’infrastructures en Afrique Centrale  sur une  enveloppe globale de 350 millions. Ces programmes sont actuellement en cours d’élaboration. Une enveloppe sera spécialement dédiée aux infrastructures régionales pour la région des Grands Lacs, dans le cadre du Programme d’Intégration Régionale Afrique Australe et Orientale doté de 1,660 milliards d’euros, plus de 2 milliard de dollars.

S’agissant des questions de sécurité, une enveloppe d’une trentaine de millions euros y sera consacrée dans le cadre du Programme d’Intégration Régionale pour l’Afrique orientale et australe. Elle sera notamment consacrée à la facilitation du commerce frontalier. Ces programmes d’appui régionaux soutiendront également l’aide à l’intégration économique ainsi que les initiatives en faveur de la paix et de la sécurité, et la protection des ressources naturelles.

L’Union européenne reste fermement attachée à l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, qui constitue le socle pour une paix durable. Soucieuse de l’unité et de la souveraineté de la RDC, l’Union européenne ne ménage aucun effort pour contribuer au renforcement de la paix et de la stabilité de la région. Elle condamne sans réserve les récents événements qui se sont déroulés à Béni. Elle appelle les autorités de la RDC à faire toute la lumière sur ces  atrocités. L’Union européenne appuie le gouvernement afin que l’autorité de l’Etat se renforce sur l’ensemble du territoire national. Elle entend donc soutenir les efforts de réforme des forces armées, des services de police et de la justice au travers de ses divers programmes. L’objectif est de contribuer à mettre sur pied des forces de sécurité républicaines, professionnelles, respectueuses des droits de l’Homme et à éviter à l’avenir les dérapages et les comportements fautifs qui ont pu être déplorés.

La communauté internationale, y compris l’Union européenne, est prête à poursuivre son engagement aux côtés de la RDC, mais il est primordial que les autorités congolaises, tant au niveau national qu’au niveau provincial, s’approprient le processus de reconstruction et de stabilisation. Aucun des chantiers n’est facile à réaliser, qu’il s’agit de la restauration de l’Etat, de la démobilisation et la réinsertion des ex-combattants, de la lutte contre les groupes armés réfractaires comme les FDLR et les ADF, du retour des réfugiés, de la réforme foncière. Comme nous le savons tous, remporter des succès militaires est une chose, et je tiens à saluer ici le courage de l’armée congolaise, mais le défi principal des années à venir  sera de gagner la paix ! A cet égard, l’Union européenne salue les femmes et les hommes congolais qui luttent pour la paix dans ce pays, tous ceux qui défendent les droits des femmes et des hommes en RDC. Il y a quelques jours, nous avons célébré à l’Ambassade d’Espagne la remise du prestigieux prix Prince des Asturies à Caddy Adzuba. Comme vous le savez, le Parlement européen a attribué le Prix Sakharov au Dr. Mukwege de l’Hôpital Panzi à Bukavu.

Les objectifs de l’Union européenne en République démocratique du Congo consistent à : Promouvoir la stabilité et la sécurité dans un environnement régional pacifié, œuvrer au développement économique durable au bénéfice de la population, enraciner la démocratie et les droits de l’Homme, ce qui passe  notamment  par un processus électoral apaisé conforme aux échéances et aux règles de droits en vigueur.    


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