Autour d’une tripartite : tradipraticiens, directeur du Programme national d’appui à la médecine traditionnelle (PNMT) et les directeurs de programme des médias audiovisuels émettant à Kinshasa, une matinée pédagogique a été organisée dernièrement, sous l’égide du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSAC), autour du thème : « La problématique de la médecine traditionnelle et des maisons des soins dans les médias ». L’objectif pour le CSAC est de rappeler à l’ordre, les tradipraticiens et les responsables des médias quant à l’invasion de l’espace médiatique congolais par des émissions d’intérêt public sur la médecine traditionnelle. Mais également, sur la publicité illicite des produits phytothérapiques.
D’entrée de jeu, Christophe Tito Ndombi, président du CSAC a circonscrit le contexte des échanges, explicitant que la médecine traditionnelle a des vertus non négligeables.
De ce fait, son institution s’engage à promouvoir et à valoriser l’aspect scientifique et culturel de ladite médecine tout en assainissant l’espace médiatique congolais.
Compte tenu de l’importance du sujet dans la vie des populations, le président du CSAC a fait voir à l’assemblée, « l’impérieuse nécessité de réglementer et réguler ce secteur de santé publique en vue de protéger les consommateurs de toute publicité sur l’art de guérir et des produits tradi-modernes ».
Il a en effet, insisté sur le fait que les producteurs des émissions qui y sont consacrées ainsi que les intervenants doivent au préalable avoir un avis de conformité auprès de son institution afin d’amener tout le monde à se conformer aux prescrits de la loi, en respectant l’éthique et la déontologie.
La question est plus que préoccupante au point qu’il faille y mettre de l’ordre au regard de l’anarchie et la cacophonie dans le chef de certains tradipraticiens qui s’illustrent dans des tapages inutiles, faisant croire à l’opinion qu’ils sont en mesure de guérir toute sorte des maladies qui existent au monde. C’est une insulte à l’égard de cette même opinion.
C’est pourquoi, les responsables des médias ont-ils reconnu, de commun accord que le secteur de la médecine traditionnelle est en proie à l’amateurisme et au manque d’une base juridique.
Dans le but de restaurer l’ordre et la discipline dans le secteur, ils ont émis le vœu de voir les médias améliorer leurs grilles de programme et proposer un contenu de qualité.
Pour éviter que n’importe qui, ait accès aux médias pour parler, parfois des insanités, un guide d’accès aux médias pour la promotion de la médecine traditionnelle est en préparation. C’était le souhait à l’unanimité, exprimé par les responsables des médias à la matinée pédagogique.