Politique
"Le report des élections, ce qu'on appelle dans notre pays le glissement, n'est pas une option qui est sur notre table. Ça ne fait même pas partie de notre vocabulaire", déclare Denis Kadima, président de la commission électorale nationale indépendante (CENI), qui a réservé sa première interview de l'après sa prise de fonction intervenu en octobre dernier, à to congo fm.
"On aura les élections en 2023, mais que chacun fasse sa part", tient-il tout de suite à préciser.
Par ailleurs, si les élections ne se tiennent pas dans le délaisn constitutionnel, "le gouvernement sera l'un des responsables majeurs de ce retard", pointe Denis qui, selon ses propres dires, n'a encore reçu ne serait-ce qu'un seul centime pour lancer les opérations préélectorales.
Néanmoins, tempere-t-il, "je ne peux pas ne pas avoir confiance au gouvernement de notre pays. Nous avons encore une vingtaine de mois devant nous".
L'ancien directeur exécutif de l'institut électoral pour une démocratie durable en Afrique (Eisa) a également tenu à "lever tout" malentendu au sujet des contraintes évoquées lors de la publication de la feuille de route la CENI.
"Quand j'ai présenté les contraintes, elles ont été comprises comme des obstacles insurmontables", commence-t-il, "ce n'était pas dans ce sens que l'équipe (que je dirige) les a présentées. Mais par honnêteté intellectuelle, nous avons simplement reconnu qu'il y avait des risques", nuance l'expert électoral, et "on ne peut élaborer ce genre de projet sans faire une analyse des risques".
Exit le second tour
Dans ce lot de risques, il faut bien mettre celui de ne pas pouvoir assister à une présidentielle à 2 tours, telle que souhaitée par le président Tshisekedi, par exemple.
"Dans la mesure où nous avons fixé la présidentielle à tour unique pour le mois de décembre 2023, si on y ajoute un 2ème tour, nous allons légèrement basculer au-delà de (cette période)", pointe le président de la Centrale électorale.
Tout peut se négocier
Mais, habile, ne voulant sans doute pas se montrer péremptoire, il ouvre une fenêtre de possibilité : "tout peut se négocier. Dans un pays, on ne change pas les lois de façon unilatérale. Si la classe politique, évidemment avec la contribution de la société civile, pense qu'il faut impérativement un 2ème tour, ça sera à eux d'en discuter", énonce-t-il.
Quoiqu'il arrive, "un 2ème tour mettra une forte pression sur nous. Cela signifierait que nous devons tout avancer", prévient Denis Kadima.
Et celui-ci d'expliquer : "il y a des aspects pour lesquels nous sommes déjà en retard. L'inscription des électeurs (par exemple), si vous regardez notre calendrier, vous verrez que nous devrions la commencer aussitôt arrivés en octobre (dernier) pour l'achever en juin 2023. Nous sommes donc déjà en retard, nous devons accélérer les choses", conclut-il.
Les résultats seront affichés bureau par bureau
Si le second tour de la présidentielle est presque définitivement de l'ordre de l'improbable, il en n'est pas de même de l'affichage des scores réalisés par les candidats.
En effet, "nous allons, nécessairement, présenter les résultats bureau de vote par bureau de vote", annonce, sans détour, Denis Kadima pour qu'"il y va de la traçabilité même des résultats. Nous avons l'intention de faire les choses du mieux possible", affirme-t-il.
Machine à voter ou pas ?
Quant à savoir si les élections utiliseront à nouveau la fameuse "machine à voter" qui avait cristallisé les débats lors du cycle électoral passé, Denis Kadima "laisse la main. Le maintien ou pas de la machine à voter relève de la loi électorale. Si le Parlement décide de changer le dispositif sur le vote électronique, nous allons nous y soumettre", lance-t-il.
Seulement dans l'immédiat, "nous faisons notre préparation tenant compte du cadre juridique actuel", explique-t-il, "si une réforme intervient, nous adapterons nos plans".
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