Provinces
La cour militaire a auditionné, lundi 11 septembre à Goma (Nord-Kivu), deux principaux témoins à charge dans le procès des officiers de la Garde républicaine sur le massacre perpétré en août dernier dans cette ville par des forces de l’ordre.
Le débat a été houleux à l’audience de lundi avec l’audition des témoins à charge, notamment contre le prévenu colonel Mike Mikombe.
Au cours de sa déposition devant les juges, le premier témoin, le commandant du quartier général de la 34è région militaire, le colonel Yves Rubenga est resté droit dans ses bottes du début jusqu’à la fin de l’audience.
Le colonel Yves Rubenga qui comparait en Kiswahili a affirmé sans désemparer que ce sont les éléments de la Garde républicaine qui ont tiré sur les adeptes présumés de la secte « La foi naturelle judaïque messianique vers les nations » qui se font aussi appelés « Wazalendo ».
Cet officier a soutenu dans son argumentaire que l’ordre de tirer est venu du colonel Mike Mikombe.
Quant au deuxième témoin, le maire intérimaire de Goma, le colonel Faustin Kapen, il est resté évasif et inconstant dans ces déclarations.
Interrogé sur des propos qu’il aurait tenu lorsqu’il était au temple de la secte et dont un enregistrement vidéo circule sur les réseaux sociaux, le colonel Kapen a affirmé avoir dit en lingala: « Eglise oyo, eza ya kopanza ». Ce qui signifie en français, selon lui, « Il faut délocaliser cette église ».
Cependant, cette phrase peut aussi être traduite par « cette église est à détruire ».
Cette réponse a provoqué un tôlé des huées dans la salle.
A la question de savoir qui a tiré sur la foule, lui a posé par l’une des parties au procès, le maire a balbutié quelques instants, escamotant la question, il a tout simplement déclaré que ce jour-là, les éléments de la Garde républicaine étaient déployés dans le secteur de Nyabushongo. Sans dire si ce sont ces derniers qui ont tiré ou pas.
Par la suite, le maire intérimaire de Goma a affirmé qu’il n’était pas informé du plan opérationnel conçu par la 34è région militaire le jour des incidents.
La cour poursuit avec l’audition de témoins dans l’objectif d’établir et de dégager les responsabilités non seulement de chaque partie au procès, mais aussi des unités engagées dans cette opération le jour de l’incident.
L’audience de ce mardi 12 septembre prévoit l’audition d’autres témoins.
Deux officiers de la Garde républicaine, déployés à Goma, sont poursuivis pour leur responsabilité dans la répression sanglante du 30 août dernier qui a couté la vie à plus de 50 civils. Ces deux hauts gradés de l'armée sont poursuivis pour trois chefs d’accusation, dont le crime contre l’humanité par meurtre.
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